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Mieczyslaw Bargiel (Nom de code Major Roger)
Né dans la ville minière de Zagorz(près de Katowice) le 26 Septembre 1920 dans une famille ouvrière, Mieczyslaw n’allait pas tarder à quitter le tout nouvel état indépendant polonais. Wladyslas et Catherine Bargiel ont quitté la Pologne avec leurs sept garçons en 1923 pour chercher du travail en France et par conséquent de quoi nourrir leur famille à cause de la pénurie de nourriture qui sévissait en Pologne dans les années 20.
Ils s’installent dans le village minier Les Gautherets, au sud de Montceau les Mines dans le département de Saône et Loire où Wladyslas travaillera dans les mines de Darcy. Mieczyslaw fréquente l’école des Gautherets qu’il quittera dès ses 16ans pour rejoindre son père à la mine.
Deux ans plus tard, en 1942, agé de 22ans il rejoint le Parti Communiste français et devient en même temps sympathisant dans la Résistance (FTPF/FFI).
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Le jeune Bargiel devient instructeur militaire/conseiller militaire dans l’organisation Grunwald (PMP) dans le secteur autour de Montceau les Mines avec Sophie Cocotte et Yann Vitutski qui formèrent la « cellule » ou le groupe (regroupant 8 personnes) dans le Maquis et fut ensuite connu sous le pseudo de Major Roger.
En 1943 ils se joignent à un autre groupe du nom de Chariot de la Résistance mené par Charles Bousseint, essuyèrent quelques escarmouches et entreprirent plusieurs raids de diversion dans la région. Opérant une nouvelle fois ensemble en 1944, ils attaquent une prison à La Guiche (située à 20km au sud de Montceau les Mines) avec un groupe de 40 unités libérant 10 prisonniers. Leurs agissements s’élargissent et oeuvrent avec d’autres ressortissants franco-polonais (cliquez ici pour consulter les pages de l’Opération Monika) dans le Maquis du secteur causant des diversions et sabotant les lignes de chemin de fer et les trains circulant dans la région de Paray le Monial. La vie dans le Maquis était très dure. Les résistants vivaient dispersés dans des petits camps retirés très loin à l’intérieur des forêts et dépendaient des habitants locaux ainsi que des réseaux de sympathisants pour se nourrir (Miller, 1945).
Reproduced by kind permission of Marian Zarebski.
Le Major Bargiel (Roger) et son petit groupe de 40 maquisards engagèrent un combat dans la forêt d’Uchon au nord de Montceau les Mines subissant de lourdes pertes. Il est vraisemblable qu’il s’agissait d’une offensive de la Felgendarmerie appuyée par des soldats ukrainiens (plus connus sous le nom de Cosaques) combattant pour les Allemands. En Juillet 1944, ils se regroupèrent avec d’autres maquisards venus les rejoindre et furent connus sous le nom de 9ème Bataillon FTP « Adam Mickiewicz » du nom du poète polonais.
Reproduction avec l’aimable autorisation de Marian Zarebski
En Juillet et Août 1944 les Alliés tentaient de sortir de la Normandie. Le Major Roger était à la tête du 9ème Bataillon et celui-ci démontra à nouveau sa férocité et remporta les honneurs des champs de bataille. Le 8 Septembre 1944 le 9ème Bataillon avec le groupe Chariot attaqua avec succès l’armée allemande battant en retraite à Autun (environ 65km au sud de Dijon) causant d’énormes dégâts au moral des troupes allemandes ainsi que dans le réseau des transports de feu la Grande armée allemande. Le fanion du Bataillon fut remis au Musée de l’Armée polonaise à Varsovie.
Pour Mieczyslaw Bargiel, la guerre cessa à l’automne 1945 et décida de retourner en Pologne afin de restaurer le pays et l’assister dans le développement du nouveau gouvernement communiste se servant de son expérience durant la guerre dans l’organisation du Maquis et du 9ème Bataillon. Il donna des conférences à des officiers en devenir en dehors de Varsovie. Après 11 années d’instructions militaires, il se retira à cause d’un grave accident pendant des manœuvres, mais malgré son handicap, il devint très actif dans la politique et la vie sociale. Le « Major Roger » fut un officier hautement décoré et reçut plusieurs médailles et distinctions pour ses faits de guerre. Il reçut la Croix de Grunwald, la croix des Soldats de la Résistance polonaise et la Légion d’Honneur pour ne citer que les principales. A sa mort, le Général Jan Skowron retraça les louanges et le respect des hommes qu’il commanda en France ainsi qu’en Pologne. Il fut un vrai Patriote.
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